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LIVRES prÉcÉdents

Ancre 1
Dieulivol, l'Histoire oubliée d'un bourg du Haut Entre-Deux-Mers
Dieulivol : l'Histoire oubliée d'un bourg du Haut Entre-Deux-Mers

Situé dans le Haut Entre-Deux-Mers, aux confins des actuels départements de la Gironde et du Lot-et-Garonne, le bourg de Dieulivol appartient à une terre profondément marquée par l'histoire. Si la tradition orale fait remonter ses origines aux temps de la Croisade, Dieulivol, de par sa position au cœur de la vallée du Drot, à proximité de la bastide de Monségur, du château de Duras et de l'ancienne abbaye bénédictine de Saint-Ferme, fut toujours placé au centre des événements qui ont jalonné l'histoire de la Guyenne. Durant la Guerre de Cent Ans, s'y dressait une place forte que se disputèrent âprement Anglais et Français. A la fin du conflit, le pays ravagé fut relevé de ses ruines par des colons venus du Poitou et de la Saintonge que les Gascons appelèrent les "Gavaches". Ils constituèrent sur cette terre une enclave de langue d'oïl dont le particularisme linguistique et culturel imprégna durablement l'identité locale. Sous l'Ancien Régime la paroisse fut considérablement éprouvée par les guerres de Religion. En dépit des crises de subsistance chroniques, elle connut un certain dynamisme lié à sa forte démographie et à la jeunesse de sa population. Au cours de la Révolution, la municipalité apporta son soutien à l'insurrection des Girondins. Dieulivol traversa ensuite les soubresauts politiques des siècles suivants en se singularisant notamment par un profond conservatisme. La commune connut alors, tour à tour, la prospérité de ses vignobles, l'exode rural et le déclin du monde paysan. C'est l'étonnante richesse de ce passé trop souvent méconnu que l'auteur nous invite à redécouvrir.

Date d'édition : 2008

Nouvelle édition : 2009

278 pages

ISBN 978-2-9532884-1-4

Prix : 15 euros

Livre épuisé

Site consacré à l'Histoire de Dieulivol

Ancre 2
Fabien Guerre (1814-1899)
Un petit notable en Gironde sous le Second Empire

"De quel droit puis-je décider, tel un pauvre démiurge, de faire revivre ainsi quelqu'un qui, peut-être, ne le souhaite pas ; au cas, bien improbable, où la survie existerait."

Alain Corbin, Le monde retrouvé de Louis-François Pinagot.

Sur les traces d'un inconnu (1798-1876), 

Paris, Flammarion, 1998.

 

De là où il se trouve j'espère que Fabien Guerre ne m’en veut pas trop d'avoir relaté son histoire. Fabien Guerre est en effet un personnage  oublié de tous. Dans sa commune de Dieulivol nul ne se souvient aujourd’hui de celui qui fut au dix-neuvième siècle une figure emblématique de la vie politique locale. Seule la brève Histoire de la Gironde de Charles Daney (Pau, Cairn, 2002) évoque son souvenir au détour de quelques lignes.

 

Un novateur en matière agricole

 

Cet homme ancré dans son terroir, le Monségurais et le Réolais, s’employa pourtant à diffuser toutes les innovations agronomiques de son temps. Il utilisa « la première machine à battre qui ait paru dans le département de la Gironde ; c’est lui aussi qui le premier a introduit une locomobile dans une exploitation rurale » (Archives départementales de la Gironde, 1 M 827, dossier Guerre).

Au milieu de la décennie 1840 il se livra à de nombreuses expérimentations agricoles sur son domaine de Dieulivol. Il introduisit des herses et des rouleaux et voulut populariser l’utilisation de la charrue Dombasle. Il fit aussi construire des araires en fer qui connurent un grand succès auprès des cultivateurs de tout le Midi de la France.

Un autre aspect important de son apport à l’agriculture girondine réside dans la diffusion des techniques de drainage. En 1857, il fonda à Saint-Ferme une usine qui employait une soixantaine d’ouvriers et qui fabriquait des tuyaux de drainage, des engrais et du matériel agricole. Fabien Guerre entreprit lui-même d’importants travaux qui lui permirent d’améliorer le rendement de ses productions. Il fut l’un des membres fondateurs du comice agricole de l’arrondissement de La Réole dont il assura le secrétariat général dès 1849.

Sa notoriété et son ralliement au nouveau régime après le coup d’État du 2 décembre 1851 allaient le conduire au conseil général de la Gironde où il siégea pendant quatorze années, jusqu’en 1866, soit pratiquement pendant toute la durée du Second Empire. Son action en matière agricole eut incontestablement une influence dans l’ensemble du département au moment même où l’agriculture girondine connaissait de profondes transformations. On commençait à se préoccuper de l’exode rural et des moyens de l’enrayer, on évoquait le morcellement de la propriété et la question du crédit (on voulait combattre l’usure cette « lè- pre des campagnes »). Ce fut également au cours de cette période que l’oïdium fit son apparition et attaqua le vignoble. Parallèlement la culture du tabac fut introduite dans le département et s’y développa notamment dans le Réolais et le Monségurais. A une époque où l’on évoquait volontiers « la chimie qui amende les terres » Fabien Guerre produisit d’importants rapports dont l’un visait à lutter contre la falsification des engrais en instaurant de véritables contrôles. Il contribua aussi à l’essor de l’arboriculture girondine : la culture de la prune d’ente, particulièrement dans le Monségurais, est un héritage direct de cette période. 

 

Un notable favorable au pouvoir en place

 

Il ne faut bien évidemment pas occulter l’arrière-plan politique qui demeure même essentiel pour comprendre cette période. Fabien Guerre a en effet traversé tout le dix-neuvième siècle et il a connu une succession de régimes politiques différents : Monarchie de Juillet, Seconde République, Second Empire, Troisième République… Il fut incontestablement un homme du Second Empire. Après avoir été le candidat officiel de l’administration pour l’élection au conseil général, Fabien Guerre fut désigné juge de paix du canton de Monségur. Si au plan judiciaire le juge de paix devait avant tout tenter d’apaiser les conflits et chercher à concilier les parties dans les « petits » litiges, cette fonction faisait aussi de lui un instrument aux mains du pouvoir en place. Il contrôlait l’esprit public et lors des élections il faisait campagne pour le candidat officiel. Il encadrait les populations rurales et surveillait les opposants politiques. Les affaires exposées dans le prétoire de la justice de paix, nous renseignent toutefois sur la vie économique du Monségurais sous le Second Empire et nous disent beaucoup de choses sur les relations sociales et sur les hiérarchies au sein de l’espace cantonal au cours de cette période. 

 

Une incarnation de la modernité du dix-neuvième siècle

 

En 1860 Fabien Guerre obtint la concession de la navigation du Drot. Il avait des projets importants pour développer l’activité agricole, commerciale et industrielle de la vallée à travers cette voie de communication. Sa compagnie comptait une dizaine de bateaux et il souhaitait aussi recourir à des remorqueurs à vapeur. Il écrivit lui-même qu’il souhaitait tenir compte « des habitudes nouvelles, des besoins impérieux d’une époque qui a pris à son service l’électricité et la vapeur ». Même si l’aventure se termina mal pour Fabien Guerre il aura constitué l’archétype du petit notable qui par son engagement aura contribué à modifier les pratiques et à changer les comportements. Il fut sans conteste un esprit novateur attaché à son terroir et soucieux de lui apporter la prospérité par le développement d’activités nouvelles, un parcours à méditer aujourd’hui encore…

Fabien Guerre (1814-1899) un petit notable en Gironde sous le Second Empire

Date d'édition : 2012

288 pages

ISBN 978-2-9532884-2-1

Prix : 25 euros

En vente auprès de l'auteur

Ancre 3
Les Bandits de Monségur
Les Bandits de Monségur : les Brigades du Tigre en Gironde
La 7e Brigade régionale de police mobile de Bordeaux

La 7e Brigade régionale de police mobile de Bordeaux en 1908.

Les Brigades du Tigre en Gironde

 

Monségur (Gironde), printemps 1908. Tentatives d'assassinats, incendies nocturnes, vols... Deux familles semblent être les victimes d'insaisissables malfaiteurs. La psychose s'empare des habitants de la bastide ! Les bandits menacent ; ils défient les autorités et annoncent des crimes plus effroyables et audacieux que les précédents. La 7e brigade régionale de police mobile est envoyée sur place pour mettre ces mystérieux « chevaliers du crime » hors d'état de nuire : il s'agit de la première enquête confiée aux célèbres brigades du Tigre en Gironde. Redécouvrez une curieuse affaire aujourd'hui oubliée de la mémoire collective. Une enquête policière pleine de rebondissements et de suspense. L'auteur en consultant le dossier d'enquête, la presse et les archives judiciaires est parvenu à identifier qui se cachait derrière ces terribles agissements alors que l'affaire avait été classée et non élucidée. En effet quelques années après la Grande Guerre, en 1922, un nouveau fait-divers sordide ensanglanta la région de Monségur...

« Dans ce livre, l’ambition de Benoît Pénicaud est de rendre compte d’un fait divers aussi mystérieux qu’oublié. Un siècle plus tard, il propose une explication à ses étranges manifestations. Il en restitue le déroulement à partir d’un travail méticuleux de collecte et de critique de sources. Il dépouille la presse locale et nationale, et utilise les archives publiques et judiciaires pour expliquer le travail mené par le parquet et la police. »

(Extrait de la préface de Loïc Artiaga)

Date d'édition : 2015

95 pages

ISBN 978-2-8138-0862-2

Éditions Sutton

Prix : 18 euros

Benoît Pénicaud présente son livre Les Bandits de Monségur (2015)
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